Le déni de l’autre et la clinique psychanalytique eurocentrée

Résumé

Cet article propose un dialogue entre la clinique psychanalytique et le racisme, en abordant les aspects socio-historiques de l'esclavage colonial et impérial qui persistent encore à l'époque contemporaine, et en considérant la clinique psychanalytique comme un lieu qui n'échappe pas à cette structure coloniale, notamment au Brésil. Si la clinique psychanalytique propose d'écouter les marques, les histoires et les récits intrinsèques à l'existence du sujet, alors que faire lorsque le
racisme est en scène ? En ce sens, à partir de ce questionnement, des penseurs tels qu'Ilsidinha Nogueira (1998), Frantz Fanon (2008), Aimé Césaire (1978), Aníbal Quijano (2005), entre autres, seront utilisés méthodologiquement pour expliquer comment les expériences historiques d'esclavage impactent les structures sociales et les aspects inconscients de la psyché du corps noir. Cette conclusion souligne la nécessité pour la psychanalyse et le travail de l'analyste de transcender le cadre individuel et de s'étendre au champ politique, historique et social, afin de traiter les complexités du racisme structurel et ses répercussions sur la santé mentale des individus affectés.